Yvonne Beauvais a laissé de nombreux carnets intimes ainsi qu’une abondante correspondance depuis 1924, date à laquelle son confesseur, le père Crété, lui demande de mettre par écrit ses souvenirs et ses rêves.
Le , à la veille de Vatican II, craignant que son cas ne suscite « une vague d'illuminisme », le cardinal Alfredo Ottaviani, alors pro-secrétaire du Saint-Office, décrète la fin du procès de béatification (commencé à la suite de son exhumation qui a lieu le 25 mars 1957 et à la reconnaissance de sa mort en odeur de sainteté) et interdit la publication d'ouvrages sur Yvonne-Aimée de Malestroit. Le Saint-Office était en effet circonspect devant le nombre élevé de ses miracles après sa mort et les faits extraordinaires qui auraient jalonné la vie de la mystique : dons de prophétie, de guérison, de langue, de bilocation (151 cas recensés), stigmatisation, prémonitions, xénoglossie et matérialisations (de fleurs, le plus souvent des lys ou des roses, de bagues d’or et de diamants, de parfums, etc.).
Cependant, en réponse à une demande de sœur Nicole Legars, prieure de Malestroit, le cardinal Franjo Šeper, préfet de la Congrégation pour la Foi au Vatican, autorisa, dans une lettre du 28 avril 1980, la publication d’une biographie sur Yvonne Beauvais, et suggéra même le nom du chanoine René Laurentin pour ce faire. Cette biographie devint le livre Un Amour extraordinaire : Yvonne-Aimée de Malestroit de l'abbé Laurentin, auquel l'évêque de Vannes, Mgr Boussard, accorda l'imprimatur en ces termes, le 3 février 1985 :
« Par sa lettre datée du 10 décembre 1984, le cardinal Ratzinger [futur pape Benoît XVI], Préfet de la Congrégation pour la foi, ayant levé l’interdiction portée par son prédécesseur, le cardinal Ottaviani, le 16 juin 1960, de donner l’imprimatur « à toute éventuelle future publication sur mère Marie-Yvonne », j’ai estimé que je pouvais autoriser la parution de l’ouvrage de monsieur le chanoine René Laurentin, après en avoir pris connaissance. […] La personnalité de cette religieuse, les circonstances qui ont mis en valeur ses qualités exceptionnelles ne peuvent être exclues des recherches historiques. C’est pourquoi l’avis favorable du Cardinal Préfet de la Congrégation pour la foi, a été accueilli avec satisfaction et gratitude. »
Le travail est aujourd'hui poursuivi par une équipe interdisciplinaire, le dossier contenant 4 000 pages et soixante mille pièces.
En 2009, monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes, a de nouveau demandé, très officiellement, que les autorités vaticanes examinent attentivement le dossier. (Wikipédia)
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