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jeudi 28 juin 2018

MONIQUE HÉBRARD

Laisser l’Esprit Saint souffler où il veut

Ce ne sont pas d’abord les « propositions de foi » de l’Église qui touchent les catéchumènes, mais l’Esprit Saint.
Laisser l’Esprit Saint souffler où il veut
L’évêque chargé en France de la catéchèse et du catéchuménat, Mgr Dubost, évêque d’Évry, a l’humilité de reconnaître la réalité : ce ne sont pas d’abord les « propositions de foi » de l’Église qui touchent les catéchumènes, mais l’Esprit Saint.
Nous sommes bien dans une « ère de l’Esprit ». Quand la nouveauté est si déstabilisante et l’Institution si impuissante, il n’y a pas d’autre solution que de se laisser dépouiller du « vieil homme », de ses anciennes façons d’agir et de penser pour s’en remettre à l’Esprit, comme l’apôtre Paul a su le faire il y a deux mille ans. C’est bien une attitude de cet ordre que les évêques prônent dans leur Lettre aux catholiques de France de 1996. 
« Nous ne pouvons plus seulement nous contenter d’un héritage si riche qu’il soit. Nous avons à accueillir le don de Dieu dans des conditions nouvelles et à retrouver en même temps le geste initial de l’évangélisation : celui de la proposition simple et résolue de l’Evangile du Christ. » 

Et ils affirment :
« La foi chrétienne se caractérise par la mise en route de notre liberté humaine appelée à inventer les chemins concrets de sa fidélité à l’Esprit. 

[Proposer la foi dans la société actuelle. Lettre aux catholiques de France. Doc. Cathol. 1er déc 96] »
Les nouveaux convertis, p. 282

Article trouvé dans le Carnet de notes de Bernard Meha

dimanche 24 juin 2018

Adam's Passion - Arvo Pärt, Robert Wilson

Arvo Pärt une musique spirituelle au-delà des religions

Arvo Pärt (à droite) et le chef estonien Olari Elts, en pleine répétition de l'oeuvre "Adam's Lament", le 3/11/11 au Centquatre à Paris © Richard Holding
Peu de compositeurs contemporains de musique savante peuvent se vanter d’une popularité aussi grande que celle de l’Estonien Arvo Pärt, ... dont la musique, épurée, profondément spirituelle, trouve un puissant écho émotionnel autant chez les croyants que les non-croyants. On peut débattre de l’idée, qu’au fond, la musique n’est que pure spiritualité, dans le sens où elle n’exprime rien de sensible de ce monde, qu’elle est son propre monde ; mais dans le cas de Arvo Pärt, la spiritualité est poussée à son paroxysme : la musique paraît très souvent "planante", atemporelle, réminiscente de la limpidité du chant grégorien et de la pureté polyphonique des motets de la Renaissance et le compositeur trouve toujours son inspiration musicale dans des textes sacrés (de la tradition catholique, ou orthodoxe).
Il a ainsi mis en musique des grands psaumes classiques comme le Magnificat ou le Te Deum, dont il existe un florilège d’adaptations musicales dans l’histoire occidentale, mais aussi des textes sacrés orthodoxes comme les  "Kanon Pokajanen". ...
Basé sur un texte en russe du moine orthodoxe Silouan de l’Athos (1866 – 1938), la musique exprime la douleur d’Adam après qu’il fut chassé du paradis. Arvo Pärt offre cette clé d’écoute : "Pour moi, le nom d’Adam est un nom collectif, non pas simplement évoquant l’humanité tout entière, mais aussi chaque individu, indépendamment de son époque, de sa classe sociale ou de sa croyance religieuse. Adam se lamente sur cette Terre pour des millénaires. Notre ancêtre a pressenti la tragédie humaine, éprouvé sa culpabilité, le résultat de son péché. Il a subi tous les cataclysmes de l’humanité dans les tréfonds d’un désespoir inconsolable et jusque dans son agonie." C’est une œuvre très révélatrice du projet artistique d'Arvo Pärt – qui prend la dimension d’un projet existentiel et métaphysique.
Sa force est de partir d’un mythe religieux dont se revendique une minorité, pour écrire une musique qui se veut universelle, qui parle à l’humanité tout entière, au-delà des différences sociales et religieuses. Ainsi, bien que d’inspiration religieuse, sa musique peut être comprise aussi bien par les personnes de foi que par des athées ; ces derniers se contentent d’une émotion purement esthétique et musicale, mais susceptible de faire résonner en eux un questionnement philosophique, alors que chez les autres, l’émotion devient sacrée, nourrie par la portée religieuse du texte à la base de la musique. Jamais, donc, la phrase culte du chanteur de metal Marylin Manson n’a été aussi vraie qu’appliquée à Arvo Pärt : " La musique est plus forte que toute drogue ou toute religion."

(extrait)













lundi 11 juin 2018

FIAT LUX et BIG BANG

La COSMOLOGIE ET LA BIBLE





On ne peut s'empêcher de faire le rapprochement entre le début de la Genèse et la théorie cosmologique du Big Bang.
Ce que fit le Pape PIE XII devant l'Académie Pontificale des Sciences le 22 novembre 1951 :

"il semble en vérité que la science d'aujourd'hui, remontant d'un trait des millions de siècles, ait réussi à se faire le témoin de ce Fiat Lux initial, de cet instant où surgit du néant, avec la matière un océan de lumière et de radiations, tandis que les particules des éléments chimiques se séparaient et s'assemblaient en millions de galaxies"

PIE XII


Mais le prêtre et astrophysicien belge Georges Lemaître , père de la théorie du Big Bang, théorie aujourd'hui largement reconnue par la communauté scientifique, et qui fut président de l'Académie pontificale des sciences tenait absolument à séparer science et foi. Il avait été d'ailleurs très affligé par l'intervention du Pape. Ainsi s'exprimait-t-il pour éviter tout amalgame :

" j'estime que l'hypothèse de l'atome primitif reste entièrement en dehors de toute question métaphysique ou religieuse" (cité par Dominique Lambert, L'itinéraire spirituel de Georges Lemaître, Lessius Bruxelles, 2008).



Georges LEMAITRE


C'est vrai que le rapprochement entre la Genèse et " l'éclair " originel décrit par la science est peut-être trop rapide et trop facile. Si les premiers rédacteurs de la bible voulaient décrire la création du monde, il fallait bien qu'ils fassent apparaître la lumière dans leur récit à un moment ou à un autre.  A moins qu'ils aient été "inspirés"...
Mais il se trouve que les scientifiques ont découvert que le point d'origine de notre univers est un point d'énergie lumineuse infinie... (hasard ou pas ?).

Il est possible de poursuivre la comparaison :
Dans la Genèse, Dieu crée d'abord les cieux et la terre puis la lumière.
Dans la description scientifique actuelle, c'est la lumière qui surgit en premier lieu du néant et ensuite apparaissent les éléments chimiques qui constitueront les galaxies. Ce qui est à remarquer c'est que dans la description biblique comme dans la description scientifique, il y a un point de départ. Il n'y a pas d'avant.
Dans la genèse, l'esprit ( l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux) est présent dès l'origine (et même avant ...) alors que pour la science actuelle l'esprit apparaît avec l'homme et cela près de 14 milliards d'années plus tard (en arrondissant).
Mais comme tout est mouvement, tout est impermanence, tout est devenir, le champ des possibles est infini : la science progresse  et l'homme évolue ; le débat reste ouvert.
Et pour conclure citons Jean-Paul II recevant l'astrophysicien Stephen HAWKING en 1981 :


"Nous sommes bien d'accord, monsieur l'astrophysicien : ce qu'il y a après le Big Bang c'est pour vous ; et ce qu'il y a avant, c'est pour nous..."



                                                                  Stephen HAWKING






JEAN-PAUL II






mardi 5 juin 2018

OMRAAM MIKHAEL AÏVANHOV

LA PRIÈRE




"De l'argent, des maisons, des protections, un riche mariage, voilà ce que beaucoup de gens demandent dans leurs prières. Mais le rôle de la prière n'est pas d'obtenir des avantages matériels. Ses bienfaits sont d'une autre nature.
Lorsque par votre cœur, votre pensée, vous entrez en communication avec le Seigneur ce que vous recevez ce sont des cadeaux de nature subtile : des énergies, de la lumière, l'inspiration... Et comme ce monde subtil est un monde réel, il agit sur les personnes qui entrent en contact avec vous. Auprès de vous, elles se sentent vivifiées, réconfortées, consolées, elles vous donnent leur confiance, leur amitié; et il se peut qu'un jour cette amitié prennent la forme d'une aide matérielle.  Mais vous devez commencer par n'attendre de la prière que des bénéfices spirituels."



OMRAAM MIKHAEL AÏVANHOV

vendredi 1 juin 2018

LE SOUFFLE

Peut-être une définition du Saint-Esprit...


Paroles de sages citées par le frère Benoît BILLOT lors d'une conférence de la Maison de Tobie :


"L'Expir  Divin , c'est l'inspir de l'homme et inversement l'expir de l'homme, c'est l'inspir de l'univers et l'expir de l'univers, c'est l'Inspir Divin"

Frère Benoît Billot, moine bénédictin